Et l’Égalité Aussi
II
Hercule Ier d'Este, Duc de Modène, de Reggio et de Ferrare, décrète dans le sillage de Piombino plus d'égalité dans la justice de ses Etats. Mais sa réforme, nommée sobrement la Giustizia, est bien plus épurée que la réforme du Prince. Dans la Giustizia, on peut lire notamment la création de l'Ordre des Gentilshommes-Justiciers, des philosophes humanistes engagés par le Duc pour traiter des cas les plus nécessitants et porter une assistance juridique aux plus pauvres. On y lit aussi l'interdiction des vendettas, désormais punies par peine de mort. Enfin, le Duc instaure une idée totalement révolutionnaire en Italie : le fait de juger un homme non pas seulement sur son acte, mais aussi sur son origine. Ainsi, un homme pauvre qui vole une pomme sera moins sévèrement jugé qu'un homme riche qui vole une pomme.
Les humanistes de l'Ordre profite de leur popularité toute nouvelle pour publier des ouvrages sur la justice. On raconte que Pomponazzi, le philosophe, siégerait partiellement dans l'Ordre et écrirait De natura hominis et eius habitudine ad justitiam qui, selon ses dires, expliquerait les tendance de l'Homme à rechercher la justice, et donc la tendance plus égalitaire de l'Italie dernièrement, en utilisant fortement les exemples de Piombino et des domaines de Este.
Cela a pour effet de convaincre les gens de rejoindre le Parti du Peuple à Lucques, voyant leur puissant voisin se ranger de leur côté, et de faire de légères émules à Mantoue, à Mirandola, à Carpi et à Corregio.
Effets :